dimanche 31 mai 2009

TAK TAK TAK


Les élections approchent! On voit fleurir les affiches électorales et les problèmes récurrent que cela entraîne dans la périphérie de Bruxelles.
Le TAK (Taal Aktie Komitee), est cette organisation nationaliste qui vend des pin's et des autocollants sur leur site internet, mais pas seulement! Elle décide de sortir de temps en temps du bois, pour aller s'attaquer principalement aux bourgmestres Francophones de la périphérie Bruxelloise, aux affiches en Français, et à la police qui se met sur leur chemin. On peut également leur attribuer l'exploit d'avoir gravit la butte du lion de Waterloo il y a quelques mois, un grand moment pour eux certainement.
Malgré leur nombre réduit, ils arrivent à faire parler d'eux dans la presse de temps en temps, c'est l'un des groupes les plus actif dans le processus de "flamandisation" le long de la frontière linguistique. C'est en quelque sorte la branche active du vlaams belang, les plus téméraires dans le domaine de la propagande.
Propagande souvent gueularde, injurieuse, bête et méchante. L'un des exemples les plus récents étant d'avoir empêcher par la force des candidats d'apposer leurs affiches à Halle, méthode totalement antidémocratique, le tout accompagné de provocations plus que douteuses faisant référence à "la grippe Wallonne qu'il faudrait éliminer", tout cela devant les caméras de RTL et RTBF. Ils sont également réputés pour interrompre des conseils communaux en aboyant qu'il ne faut pas parler Français, tout un programme.
Je serai curieux de voir à quoi ressemble leurs réunions, je suppose que cela s'organise tout cela!

-"Toi Frans, tu vas arracher les affiches avec Koen et Stijn, c'est vous qui courez le plus vite."
-"Ok Kenneth, mais si les flics arrivent, on fait quoi??"
-"On est dans notre pays godverdom! On fait encore ce qu'on veut! Pas vrai Jos?"
-"C'est sûr ça! Moi je vais appeler la presse pour les prévenir, toute la Belgique verra qu'on n'est pas là pour plaisanter!"
-"Ok Jos! Nous on va empêcher le bourgmestre de parler en Français aux journalistes. Dirk, n'oublies pas le pulvérisateur contre la grippe Wallonne HO HO HO HO HO (rire gras général)"
-"Allez les gars, allez vous reposer, une longue journée de gloire nationale nous attend demain, EIGEN VOLK EERST!!"

Difficile d'expliquer ces comportements et cette idéologie pour le moins "basique", qui consiste à protéger une langue sur un territoire déterminé. Peut être se sont-ils fait racketter leur goûter par un Francophone étant petit? Ou sont-ils simplement belliqueux par nature? D'autant plus difficile à expliquer que les membres de cette organisation, n' habitent généralement pas dans les communes à facilité, ils viennent parfois de loin pour agir.
Trieste mentaliteit...

jeudi 28 mai 2009

Filip Dewinter, le révolutionnaire austère


Des leaders de parti politique qui mettent en garde contre "l'envahisseur musulman", des campagnes électorales axées principalement sur les dangers de l' Islamisation de l' Europe, des propositions de lois visant à discriminer, "communautariser" encore un peu plus tout ce qui n'est pas Flamand pur souche, voire les expulser en charter, comme expliqué sur un tract electoral. Tout cela ne serait pas si grave si près de 2 millions de Flamands ne votaient pas pour cette espèce en voie de développement: le Vlaams Belang. Les communautés issues de l'immigration n'ont pas le monopole des foudres flamingantes, les Francophones de Belgique en font également les frais
"Cause Flamande", "Notre peuple d'abord!", "Rats Francophones, cassez-vous!" , des slogans qui auraient pu résonner dans les rues de Berlin dans les années '30 sans que cela ne choque. Nous sommes en 2009, et la peste fasciste n'a toujours pas trouver son vaccin.
Forcément, tous les partisans du Vlaams Belang ne se ressemblent pas. Il y a bien évidemment les paumés chômeurs ou précarisés, séduits par le discours populiste qui consiste à pointer du doigt les immigrés ou les Wallons que la Flandre traîne comme un boulet depuis trop longtemps. Nous pouvons également compter parmi les nationalistes radicaux, de vrais nostalgiques du national-socialisme, la descendance des milliers de Flamands qui ont renforcés les rangs des SS dans les années '40, nous pouvons d'ailleurs placer les fondateurs du Vlaams Belang dans cette catégorie. Et bien sur, parmi les plus actifs dans les manifestations et démonstrations de forces, l'on retrouve des étudiants nationalistes et des bonehead. Très organisés, maîtres de la propagande et parfois violents. On pourrait expliquer leur hargne révolutionnaire par un complexe d'infériorité très répandue en Flandre, complexe d'infériorité par rapport à leur langue mais également à la culture Flamande qu'ils craignent de voir disparaître.
Quelles que soient leurs motivations à voter pour le VB, les électeurs sont racistes et xénophobes, et nous avons des raisons de prendre au sérieux cette montée de l'extrême droite pure et dure, certainement l'une des plus dures d' Europe. On pourrait même considérer que Jean-Marie Le Pen ressemble à une majorette après avoir lu entièrement le programme du Vlaams Belang. Le front national Français a au moins le mérite de ne pas manger dans la main de l'impérialisme Américano-sioniste, contrairement au parti Flamand qui ne se cache pas pour soutenir la politique d'Israël, et est totalement tombé dans le piège de la propagande du nouvel ordre mondial qui consiste à diaboliser systématiquement tout ce qui se rapporte à l'Islam.
Espérons qu'un jour, nos chers voisins du nord qui écoutent les gourous que sont Dewinter, Van Hecke et autres Demol ouvriront les yeux et verront que ce qu'ils croient subversif n'est qu'en fait une révolution en carton, uniquement basé sur des critères ethniques!